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La friche Palmolive
Plus de vert ... sans se planter !

actualisé le 3 décembre 2019

Avant hier : une usine, Palmolive, qui fabrique des produits d'hygiène et de beauté: des savons, des liquides à lessiver et des poudres à nettoyer ... Mais il y a presque 50 ans, l'usine qui a grandi, n'a plus assez de place entre la rue des champs et la rue Lairesse et quitte le quartier pour partir au zoning des Hauts-Sarts à Herstal.

Hier : dans les années 80 et 90, les bâtiments sont détruits et on se retrouve avec quelques dalles de béton et un terrain vague qui devient parking improvisé et dépôt d'ordures ...

Aujourd'hui
Suite aux résultats d'une grande enquête sur les attentes des Liégeois, créer un espace vert au Longdoz apparait comme une priorité. Le terrain est alors racheté par la Ville début 2018 pour y lancer un grand projet d'aménagement.
Pas un parking, pas un grand magasin, mais un espace de loisir et de nature

Et demain ?
Ce beau projet sera construit ensemble : les services de la Ville de Liège, le Comité de quartier et vous.
Pour cela, dites-nous vos attentes, vos envies, vos besoins.
La réussite dépend de nous tous !
Pour participer, plusieurs actions ont été entreprises
- distribution de dépliants dans toutes les boites aux lettres des rues proches du lieu concerné (à partir du 21 août)
- mise en ligne d'un questionnaire en plusieurs langues pour récolter les avis : c'est ici
- possibilité de remplir en direct les questionnaires mais aussi de parler avec les membres du Comité
- rencontre et de nouveau accès au questionnaire au stand du Comité lors du WE Retrouvailles

- enfin, organisation par la Ville de Liège, en collaboration avec le Comité, de 3 ateliers à l'automne
Le 4 septembre: on campe le décor et on définit les contraintes dans lequel doit s'inscrire le projet
Le 7 octobre: retour du travail d'Helmo - enquête menée par les étudiants auprès de plus de 500 personnes du quartier - ; retour des questionnaires récoltés par le Comité; ensuite sous-groupes pour analyser les idées et effectuer un 1er tri du possible, impossible, à creuser ...
Le 13 novembre: la Ville, en fonction des infos récoltées lors des deux ateliers précédents, présente une première mise en forme à discuter.
Pour qui ? En principe tout qui le souhaite
Où ? A l'institut de Travaux Publics rue Waleffe, 5 à 4020 Liège

Alors on fera quoi ?

Rien que du vert : avec des bancs, arbres, pelouses et fleurs ?

Du vert et du bio : avec une partie en potagers collectifs ?

Du vert et du loisir : avec un petit coin plaine de jeux, bac à sable, tables de ping-pong, tables duo pour joueurs d'échec, engins de gym pour les adultes ?

Du vert et de la détente partagée: avec un café/petite restauration/ toilettes ?

Du vert et de l'ado permis : avec une jolie lune de béton pour les rollers ?

On ne pourra tout faire,

il faudra rêver, puis voir ce qui est possible
et choisir selon les besoins et les moyens !

Pour en savoir plus sur le quartier, le projet et les moyens de participer à la réflexion

- murielle.geurts@liege.be ( accompagnatrice de projets dans les quartiers à la Ville de Liège)
- dheur.olivier@gmx.com (président du Comité de quartier)

On peut également surfer sur ce site qui est régulièrement actualisé

Synthèse de la 1ère réunion de septembre

13 novembre - 3e réunion

La procédure participative mise en place depuis plusieurs mois par la Ville de Liège a permis l’expression de beaucoup d’attentes,  a reconnu l’existence de besoins multiples et fait émerger pas mal d’envies auprès des publics concernés : les riverains, les passants, les habitants du quartier, les associations, des établissements d’enseignement gravitant peu ou prou autour de la friche.

Même si, régulièrement, on a rappelé qu’on parlait bien d’un espace vert - donc pas d’un terrain de minifoot, par exemple - , qu’il faudrait évidemment trier dans tout ce qui avait été rassemblé, que des critères stricts seraient appliqués comme les exigences légales,  les contraintes budgétaires et le timing lié à des subsidiations, on ne peut s’empêcher de rêver ou d’avoir en tête une hiérarchie de priorités qui ne correspond pas toujours au schéma directeur porté par le maitre d’œuvre, la Ville de Liège donc.

C’est ainsi que, le13 novembre, lorsque la synthèse réalisée à l’issue de la réunion de septembre (voir schéma plus haut) apparut avec des mots en rouge et qu’il fut immédiatement expliqué que ce qui était en rouge n’avait pas été pris en compte dans la construction de l’esquisse, il y a eu pour beaucoup une sorte de blocage mental qui leur rendit difficile l’adhésion aux propositions.

En effet, l’éviction préalable de l’idée même d’une « maison de quartier » sur la friche ou immédiatement contiguë fut une grosse déception. Pour bon nombre, il ne s’agissait pas d’un « plus » mais d’un élément essentiel à la réussite du projet.
Celle-ci, et j’en ai parlé plusieurs fois, supposera de règler la question de la sécurité et de la propreté des lieux ; dans ce contexte, une maison de quartier qui, forcément, verrait de nombreuses allées-venues, des réunions en soirée, des personnes responsables de son fonctionnement, etc… permettait un contrôle social indispensable.

O.Dheur évoqua ainsi le cas du quartier Amercoeur qui avait bataillé pour disposer d’une plaine de jeux et qui, aujourd’hui, suppliait la Ville de la fermer parce qu’elle engendrait trop d’insécurité et de trafics en tout genre.

Mais il fut presqu’impossible de s’étendre sur le sujet; c’était avec d’autres budgets et par d’autres responsables que devait être étudiée la question. Point. On peut juste éventuellement explorer si des bâtiments inoccupés seraient disponibles dans le quartier.

Ceci posé en exergue vu son importance, si on voulait s’efforcer d’être neutre et découvrir les étapes successives du cheminement, il me semble que le projet contient pas mal d’éléments positifs.

Tous les documents rassemblés furent analysés au sein de l’urbanisme mais aussi de l’environnement et des travaux, les idées ont circulé, les remarques diverses ont fécondé les penseurs et les techniciens qui, chacun dans sa spécialité, ont cherché des exemples ici et ailleurs, susceptibles de s’adapter ou de s’appliquer à notre cas, en tenant compte de facteurs que le citoyen lambda n’imaginait pas.

C’est ainsi que, par exemple, si avoir un côté « bassin-jet » est très intéressant, il faut trouver une idée qui ne suppose pas une machinerie compliquée et coûteuse pour faire arriver l’eau, la récupérer et la réutiliser non polluée (chambre de visite etc.)

La cohabitation d’une voirie et d’une circulation importante (la rue Lairesse) avec un lieu fréquenté par des enfants a fait émerger l’idée de prolonger l’aménagement vers la place Baugniet , de créer une unité avec la plantation d’arbres et de pacifier les flux autos et bus par une visibilité exprimée dans le revêtement du sol, différent à cet endroit d’une chaussée ordinaire et travaillé dans la même inspiration que les trottoirs traversants, en couleurs et rayures. Cette proposition ajoute 820m2 aux 4.400 existants, ce qui n’est pas négligeable.

Le résultat a permis de proposer quelques fonctions-clés sans vouloir tout rencontrer : il y aurait de la verdure, une plantation d’arbres dense, de la pelouse, quelques éléments de plaine de jeux pour les plus jeunes, de l’eau mais canalisée et sans dépense excessive.

Le mur mitoyen avec les maisons précédant le terrain pourrait être aménagé en pente avec des jeux d’activités physiques genre escalade, dans des matériaux durables et naturels comme du bois.

Le site serait fermé par des grilles, celles-ci s’ouvriraient en rentrant d’une façon ou d’une autre dans l’ensemble portail pour garder le contact avec la place et les nouvelles plantations.

L’endroit où nous aurions souhaité le bâtiment, càd un renfoncement rectangulaire d’environ 10/15m dans le mur mitoyen après la friche, pourrait être consacré à des potagers en bacs, la disposition permettant de clôturer facilement l’espace.  

On trouvera sur les dessins d’une part un plan du site dans son contexte avec les grandes fonctions retenues et d'autre part, des propositions d’ailleurs adaptées ici.

Les échanges ont porté sur la question de la maison de quartier abandonnée prématurément, pensons-nous. On essaye alors de ramener sur la table l’assiette du chemin de fer : que deviendra ce terminus du 4 quand le bus aura disparu suite au tram ? Serait-il possible à la Ville de racheter aussi ce terrain et de l’affecter pour les besoins du quartier ?

La négociation avec les TEC figure - on l’a vu avec la fermeture de la rue d’Harscamp - dans les exercices pour l’obtention d’un brevet supérieur de médiateur ! Donc ne nous faisons pas trop d’illusions mais chacun peut changer …

Une autre question fut celle de la fermeture : faut-il vraiment clôre l’espace ? N’est-ce pas encourager la transgression plutôt que protéger le jardin.

"Une grille ? beurk" proclament quelques esprits libertaires et passablement naïfs, il faut bien le dire.
Il suffit de demander aux riverains l’état du terrain avant que la Ville ne le clôture. C'était, malgré les passages réguliers du service propreté, un condensé de parking sauvage, dépôt d'ordures, vide-grenier et centre de trafics en tous genres.
Alors croire qu’un aménagement dissuadera les vandales et autres dealers, c’est aussi méconnaître comment la place Baugniet, pensée et réalisée par un artiste avec des usages collectifs sympathiques et « pimpants », est devenue très rapidement un endroit privilégié pour les petites crasses du quotidien.

Si les entrées sur l’espace vert sont assez larges, on risque de voir des automobilistes s'y garer comme cela se fait partout autour de la Médiacité sur des grands trottoirs tout récemment rénovés et encore non stabilisés.
Triste à dire mais l’impossibilité matérielle reste la meilleure arme contre les incivilités. 

Bref on attend la suite avec impatience !

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