mon quartier le Longdoz - mon quartier le Longdoz - mon quartier le Longdoz - mon quartier le Longdoz
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S'il est actuellement un des plus densément peuplés de Liège, notre quartier garde encore certaines traces de son ancien passé industriel - traces "en creux" pourrait-on dire car il s'agit souvent de terrains vagues ou de friches. Nous avons dit qu'autrefois la Boverie était champêtre, que le Longdoz, comme quartier populeux, naquit du percement de la rue Grétry, de la construction des ponts de Longdoz et de la Boverie (futur pont Kennedy) ainsi que de l'installation de la gare. Mais il existait déjà ça et là une multitude de petits ateliers, généralement situés sur l'un ou l'autre bief de l'Ourthe, qui utilisaient l'eau comme force motrice, de leurs forges notamment. Car Liège fut de toujours la ville de la métallurgie Dès le début du 19es, on voit exploser l'activité industrielle; 80 ans plus tard, il y a sur le territoire de Liège et banlieue, 1744 usines ! D'abord familiales, les fabriques adopteront souvent le statut de sociétés anonymes et par des fusions, atteindront la taille nécessaire à l'expansion hors frontières. Parmi le développement industriel, on trouve les usines Marcellis dont nous avons déjà parlé, et qui s'étaient installées dans un endroit prédestiné à la métallurgie puisque on y trouvait autrefois l'ancienne "fornaise où l'on fait le fer"; voir plan de 1572. En direction du Pont Neuf, on trouvait l'ancienne usine de construction Tilkin-Mention, sur une île disparue lors de la canalisation de la Dérivation. Frédéric Nyst, ingénieur qui avait créé un atelier à la Boverie, manquant bientôt d'espace, s'installe en 1866 sur le site actuel de l'ESAS, à l'angle de la rue Stouls (appelée alors rue de Huy) et de la rue d'Harscamp. Il se spécialise dans la fabrication mécanique de rivets. Le succès est au rendez-vous et en 1905, son usine devenue une nouvelle fois trop petite, il déménage vers Renory à Angleur. Nyst est aussi associé au développement de sociétés de tramways, ce qui explique que son nom fut donné à une rue dans le quartier d'Amercoeur, près des dépôts de la STIL/TEC. L'entreprise qui suit n'est pas à proprement parler affectée au travail du métal mais elle en utilisa beaucoup dans la mise en oeuvre de ses produits et facilita son emploi dans la construction. Edgard Frankignoul naît dans une famille ouvrière en 1882, dans la banlieue liégeoise. Il travaille sur des chantiers de construction tout en suivant les cours de lécole industrielle de Liège. En 1909, il obtient un brevet pour un nouveau système de fondation, les "Pieux Franki", permettant de construire des ouvrages d'art ou des bâtiments extrêmement solides sur des terrains jugés auparavant impossibles. Il crée la «Société des pieux armés Frankignoul» puis la «Compagnie internationale des pieux armés Frankignoul» et la «SA Entreprises de génie civil au Congo». Il occupe jusqu'à 5000 personnes. La société a son siège rue Grétry et son fondateur donnera son nom au début du "boulevard de l'automobile". Comme témoignage du passé industriel, on peut encore signaler la rue Deveux, baptisée d'après la famille Deveux qui possédait de très nombreuses maisons ouvrières dans les années 1850. La rue du fer rappelle l'activité de la firme Dawans-Orban, fondatrice de la sidérurgie allemande à Dusseldorf, et qui possédait des terrains à travers lesquels fut tracée cette rue. Ou encore la rue de l'usine où étaient autrefois installées les usines Jowa et Cie. Terminons ce bref aperçu par la rue Armand Stouls qui porte le nom de l'ingénieur devenu directeur de l'Espérance-Longdoz en 1886. |