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Le Longdoz industriel (2): manufactures en tout genre

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Si la métallurgie fut bien présente dans le quartier, d'autres usines s'y sont installées dans les siècles passés.
Ainsi à la Boverie, comme aux Vennes et dans le Longdoz, la culture du houblon fut importante et permit l'installation de nombreuses brasseries; Liège en comptait plus de 200 dès 1300 ! Chez nous par exemple, en direction d'Amercoeur, il existait au 19es la brasserie "l'Eléphant" qui appartenait à la famille Moreau.

Autre domaine, à la Boverie, fin du 18es cette fois, on trouve une fabrique de faïence liégeoise, celle de M.Decamps, qui possédait une belle maison au début de ce qui deviendra le quai Mativa.

Par contre, une société fut longtemps un important pôle de développement, il s'agit de Englebert, située à la limite du quartier - en puriste on pourrait dire qu'elle est installée non au Longdoz mais aux Vennes. Toutefois, son rôle fut majeur dans son environnement, nous en parlons donc. En 1874, Oscar Englebert ouvre une fabrique de caoutchouc et les affaires marchant bien, il installe une usine aux Vennes en 1877, transformée en société par actions en 1892. Il fabrique des pneus de bicyclette et de voitures dès 1897. En 1901, il augmente le terrain sur lequel il est installé, sur l'espace compris entre le quai Mativa et la rue Natalis. Dans les années 20, la société crée rue Grétry des installations spécialisées dans la fabrication des courroies. Rien qu'à Liège, la société emploie alors 3.000 ouvriers. La photo ci-dessous montre l'un de ses camions essayant de sortir à travers les flots de la grande inondation (1926).

Le fanion ci-dessus est celui d'une équipe de foot "Tout Puissant Englebert" créée en 1945 par cette firme.
Elle s'appelent aujourd'hui Tout Puissant Mazembé
(voir sur leur site http://lubum2.free.fr/groupe/englebertc1.htm)

A l'époque où Englebert démarre, le Congo vient de devenir belge; il fournira la matière première nécessaire à la fabrication des pneus et courroies.

Dans les sites industriels moins connus car disparus depuis longtemps, on trouve celui du Gazomètre du Longdoz, créé en 1858 et fermé en 1889. Dès 1834, la ville de Liège se lance dans l'éclairage public au gaz, tiré de la houille et distribué par des conduites souterraines. Une première usine de fabrication de gaz est installée rue Jonfosse mais la demande est telle qu'une 2ème est créée dans le quartier Longdoz dans le territoire compris entre le pont du Longdoz et le pont d'Amercoeur. Une 3ème sera ouverte rue des Bayards qui pourra bientôt prendre en charge la quasi totalité de la ville, entraînant pour le gazomètre du Longdoz, une certaine désaffectation. Il servira encore quelques années juste pour le quartier puis fermera. Les 6.000 m2 de terrains devenus inutiles, qui touchent la nouvelle rue Villette, seront rachetés en 1891 par les Jésuites pour y construire le futur collège St Louis.

Une industrie importante à Liège fut celle du tabac. Ainsi on trouve la société des tabacs Gilles Lamarche depuis 1767. Sur la photo ci-contre est représenté le stand commun aux industries du tabac à l'exposition universelle de Liège;
Au centre un curieux dôme formé de tonneaux de différentes tailles et origines contenant les précieuses feuilles séchées. A droite a été dressée l'échoppe affectée à "la compagnie belge de machines à cigarettes" et on distingue difficilement le renseignement suivant, qui nous intéresse: "succursale à Liège, rue Deveux" . D'ailleurs des noms comme Tabacofina, TAF ou Jubilé sont restés très familiers aux anciens du quartier.
Rue des champs, on voit encore au fronton et sur une plaque métallique, l'inscription Tabac-Cigares "Jubilé S.A.", dont on trouve ici une belle boite de cigarillos datant de 1930. Source images http://antiques.goantiques.com/
search/images.jsp?id=107131
Entre la rue des champs et le début de la rue Lairesse se trouve la friche des anciens établissements "Colgate-Palmolive",
célèbre pour les dentifrices et savons dont la fameuse boîte ronde en plastique rose de "bébé cadum".
Ci-dessus une pub. qui paraissait régulièrement dans
"Line, le journal des chics filles" (ici en 1962).
Cet hebdomadaire, publié alors par Le Lombard - ce qui explique la présence des timbres "Tintin" -
fit les belles lectures des filles de 10-15 ans jusqu'à ce qu'on découvre l'adolescence et "les copains".