mon quartier le Longdoz - mon quartier le Longdoz - mon quartier le Longdoz - mon quartier le Longdoz
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Il est 18h lorsque nous rejoignons notre guide Benoit Fairon à l'entrée de Média Rives. En effet, grâce à Dominique Jamar, notre invitée de janvier, un groupe du Comité de quartier peut bénéficier d'une visite personnalisée qui se révèlera riche d'informations, même pour nous les riverains. |
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Avertissement ! Les photos dans le grand studio sont de piètre qualité vu que la lumière y est minimaliste et surtout que tout ce qu'il y a à voir est très haut ou très loin. Mille excuses, j'essaierai dans le futur de me faire offrir un appareil pro !
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Ce qui frappe d'abord, c'est donc sa taille, son obscurité et sa nudité: des murs noirs constitués de matériaux spécifiques, d'énormes rideaux gris foncés qui vont du plafond jusqu'au sol et servent encore à fignoler les qualités acoustiques et à "intimiser" la froideur de la construction, et puis rien ou quasi: le long des murs des cables qui descendent en faisceaux parallèles, dans un coin une petite table de commande, quelques "boites" à fil et raccords et puis un plafond très particulier: constitué de grilles, il permet pourtant d'y marcher; grilles séparées par des interstices à intervalles réguliers pour y laisser descendre des cables, des micros, des spots. Quelques trouvailles pratico-pratiques aussi comme ces crochets rouges, destinés normalement à pendre des vélos, et qui, ici, évitent que les cables ne courent par terre en passant devant les portes d'entrée. Notre guide, qui veille aussi sur la sécurité, a des idées ! Le studio peut accueillir environ 900 personnes, la limite n'étant pas celle de ses dimensions mais des possibilités d'évacuation en cas de problèmes. Les pompiers mesurent le nombre et la largeur des portes de secours, des corridors qui mènent au dehors et en fonction de cela, calculent le maximum de personnes qui peuvent se trouver en même temps dans le studio, y compris les pompiers, les gardes de sécurité, les technciens et journalistes. On ne parle donc pas seulement du public qui, la plupart du temps, ne dépasse pas 750/800. L'émission-phare qui y est enregistrée et sur laquelle on reviendra plusieurs fois est The Voice Belgique. Il s'agit d'un concept imaginé par Endemol, société de production hollandaise. Il a été adapté dans de nombreux pays sur tous les continents mais doit toujours garder les mêmes logos, les mêmes décors et des modalités bien définies. La taille et l'équipement du studio font ici merveille puisqu'outre The Voice Belgique, la saison précédente de The Voice Vlaanderen a aussi été enregistrée à Liège. Recréer le décor prend environ 1 semaine et demi tandis que le seul montage des gradins prend environ 3 jours à 3 hommes. Si le studio est vide d'équipement lourd, c'est qu'en fait celui-ci est ailleurs, en l'occurrence dans des cars spécialement adaptés qui viennent se greffer à l'arrière du bâtiment, rue Latour. C'est là que l'équipe technique pilote, par un système de connexion très étudié, tout ce qui est nécessaire aux émissions. |
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En sortant du studio, nous allons voir les corridors d'accès très hauts de plafond pour pouvoir entrer des éléments de décor et avec des portes qui donnent accès aux fameux cars. Nous visitons ensuite les réserves qui contiennent aussi bien des matériaux quasi bruts, comme des planches et des madriers, que des gradins modulables et emboitables, des rampes pour fixer caméras ou spots ou encore des coffres d'équipement, enfermés dans des cages grillagées. Ces loges encadrent un corridor qui mène à une porte arborant le logo de The Voice. Elle donne sur l'arrière de la scène dans le grand studio. Notre guide nous dévoile que, moyennant quelques habillages, c'est là qu'on installe la fameuse stress-room, qui fait monter au maximum la pression chez les candidats ! Le plafond parcouru d'énormes tuyaux permet à B.Fraipont de nous dire quelques mots sur le côté écolo du bâtiment: chauffage par cogénération, multiples panneaux solaires sur le toit, domotique de téléguidage pour optimiser les utilisations, Média Rives produit presque 20% de sa consommation, un montant qui, pour nous donner une idée, paie "The Voice" ! |
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Nous rejoignons ensuite le 2e étage où Anne-Catherine Muselle, la monteuse d'images nous reçoit et avec beaucoup de pédagogie, nous explique son travail. Là aussi l'inter-connectivité est importante puisque non seulement elle peut mettre en logique, en histoire et en timing les reportages qu'elle reçoit avant de les envoyer à Reyers mais elle peut aussi directement les injecter dans le Journal - selon le conducteur du JT qu'elle suit en direct - si l'urgence le réclame. A la fois créative et technique, sa tâche lui plait manifestement, même si les horaires peuvent être assez élastiques et le stress bien présent, quand l'actualité exige des réalisations ultra-rapides ou qu'un problème inattendu retarde l'arrivée du matériau. Enfin, elle nous confirme ce qu'on soupçonnait : il existe bien des séquences toutes prêtes, que l'on peut utiliser pour boucher les trous, pallier un manque d'infos ou réagir promptement si, par exemple, un personnage connu vient à décéder. La bio de quasi tous les grands mondiaux et de nos célébrités locales sont prêtes au cas où ! | |
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L'étape suivante, c'est un grand bureau paysager où les journalistes font leurs recherches et rédigent leur texte. Flanquée de petits bureaux contenant de la documentation ou les quotidiens du jour, et de petits studios où les journalistes viennent enregistrer leur texte, le local comprend de grandes tables perpendiculaires aux fenêtres où chacun s'est délimité une petite stalle avec bouquins, photos, plantules et réserve de dopants (un seau de bonbons à la menthe, par exemple, pour faire passer les maux d'estomac ou les repas avalés trop vite ? ). Somme toute une pièce assez banale, dans laquelle pourtant s'élaborent pas mal des bases de ce que nous savons sur notre monde. |
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En ce qui concerne la modernité du bâtiment, B.Fraipont nuance les avantages qu'il nous avait détaillés auparavant. Si tout a été pensé pour limiter les gaspillages, cette haute technicité ne plait pas toujours aux occupants qui ont souvent l'impression d'avoir perdu le contrôle de leur environnement: pas question d'ouvrir une fenêtre, de toucher aux radiateurs (ils n'existent pas, le chauffage vient du sol), de changer l'éclairage. Tout est piloté et automatisé. Cela peut devenir comique: ainsi pour éviter qu'une lampe ne brûle dans une pièce vide, un détecteur de mouvement met en route ou coupe l'éclairage. Seulement un journaliste qui est plongé dans la lecture d'un article ou qui encode sur sa machine ne bouge pas assez et donc, quelques grands et réguliers moulinets qui remuent l'air sont nécessaires pour ne pas se retrouver dans le noir ! Un mini coin détente séparé du reste par des paravents recouverts de feutre, isolant acoustique comme on sait, donne sur le studio radio. Là le technicien et l'animateur sont côte-à-côte. Plus de grande vitre anti-bruit entre la technique et le présentateur, plus de lampe rouge émanant de la cabine et signifiant: chut, silence, on enregistre. La qualité directionnelle des micros est telle que la vie et le travail peuvent continuer alors que Michel Vincent interviewe son invité et que son assistant surfe en ligne pour recueillir les avis des auditeurs. 20h30 ou quasi: on a vu et appris des tas d'infos mais on n'a peut être pas tout compris. Si quelque chose vous semble bizarre, ne vous étonnez pas ! La webmastress est techno-néophyte ;-)) |
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