Une fois encore, le Comité de Quartier de Longdoz-Boverie avait répondu présent à l'appel à projets lancé par M.Schroyen, Echevin de la Propreté et de l'Environnement, en organisant une action de sensibilisation au bon usage du magnifique Parc de la Boverie et du Ravel qui serpente sur ses bords, côté rive de Meuse.
Nous avions prévu une tonnelle déployée au pied de la Volière, pour présenter nos panneaux explicatifs et distribuer nos dépliants , des outils pour rendre nickel notre périmètre et des thermos de café pour entretenir le moral et offrir aux visiteurs.
Nous souhaitions retenir l'attention des promeneurs, des chiens et de leurs maîtres, des cyclistes, des bambins en poussette, des joggeurs, bref de tout qui serait à notre portée ! Miraculeusement le ciel changea durant la nuit et c'est une matinée ensoleillée avec une température quasi normale que nous avons passée à dialoguer, faire connaître, nettoyer et conseiller tous les passants, quel que soit leur mode de locomotion.
Moments sympas qui nous ont permis, comme à chaque fois que nous mettons sur pieds ce type d'action, de rencontrer un large éventail de frères (et soeurs) humains et canins, depuis le total conscientisé/dressé jusqu'au plutôt jean-foutre, en passant par les oublieux, les distraits, ceux atteints par la grâce et ceux qui pécheront encore mais se sentiront un peu honteux.La cohabitation sur le Ravel n'est pas évidente : les piétons se plaignent de la vitesse excessive du VTTiste, de l'encombrement des vélocipédistes en groupes tandis que nous constatons que même face à notre équipe de balayeurs, ils ne ralentissent ni ne font usage de leur sonnette. Souvent dans le "ôte-toi de là que je m'y mette". Mais quand les mémaitres à chienchiens déployent leur laisse, celle-ci fait office de guet-apens particulièrement traître et dangereux vu la hauteur du bastinguage et la proximité de l'eau. On ne s'en tirera pas sans un minimum d'empathie pour l'autre avec qui on doit partager le ruban de pavés.
Si beaucoup de proprios ont dans leur poche les sachets règlementaires pour transporter les souvenirs de leur compagnon à quatre pattes, les tenir en laisse n'est pas une obligation bien intégrée et il est plus facile de ne pas "voir" ce que le chien a oublié quand il s'est éloigné de quelques mètres. Pour rester dans l'animalier, on constate aussi qu'il est difficile de faire comprendre pourquoi on ne doit pas nourrir canards ou pigeons. Evoquer l'opération de dératisation qui a dû être menée ce printemps dans la colline aide à saisir l'enjeu mais les enfants font ce geste depuis au moins 5 générations. Il faut espérer qu'on ne prendra pas le même temps pour changer d'habitude !
Plusieurs suoulignent leur bonne volonté pour ne rien laisser derrière soi mais ajoutent que les poubelles sont soit absentes soit débordantes même si le WE sportif d'aviron et une manifestation au Palais des Congrès ont amené les services communaux à procéder à de grands ramassages.
Tous usagers du parc, évidemment, nous acquiesçons à cette pénurie de containers incitant au civisme. Mais nous savons aussi que quelques malotrus suffisent à démolir, vandaliser et donc décourager ceux chargés d'entretenir ce mobilier urbain.
Vers 14h après un petit verre de vin blanc frais, apéro mérité après une matinée bien remplie, nous avons démonté notre stand pour penser déjà à ce qui nous animerait l'an prochain !
Un problème particulier est celui des espèves invasives, qu'elles soient végétales comme les renouées du Japon qui vampirisent les parterres de roses près du pont Albert ou les bernaches du Canada qui sont en passe de règler leurs "contes" à nos bonnes vieilles mères l'Oie. Pour ces envahisseuses d'Outre Atlantique, leur présence ne passe guère inaperçue, aussi bien avec le nombre impressionnant de rejetons que compte leur couvée que par les franchement "dégueu" excréments verdasses qui jonchent les belles pelouses du bord d'eau ou font office de savonnette glissante sur le Ravel. On dit de laisser faire la Nature mais dans cette affaire, elle semble peu interventionniste !
