On commence par les espaces verts que nous avons signalés tellement absents sur notre territoire. L'Echevin évoque ce qui existe déjà.
En bordure Longdoz/Bonne-Femme/Amercoeur, il y a la Chartreuse, qui a déjà retenu notre attention sur ce site web. Nous avions signalé le démarrage de ce projet « Value added » . Une grande partie de l'ancien domaine militaire a connu des opérations de rénovation, sécurisation, viabilisation des chemins, grâce aux subsides européens (438.0000 euros) et une part égale d’argent communal (450.000) euros pour les circuits de promenade.
La condition de l’octroi européen était l’implication des citoyens, ce qui fut fait de plusieurs façons : questionnaire, enquête, réunions d’explication et de consultation, marches exploratoires, concours d'écriture et exercices proposés aux écoles, le tout donc très bien encadré.
Cette démarche participative a été résumée dans un petit film qu'on peut regarder sur le site de la Ville http://www.liege.be/environnement/la-chartreuse/la-chartreuse-decouvrez-la-video/
Aujourd’hui il y a de belles promenades, des espaces conviviaux et à part quelques non-citoyens qui détruisent systématiquement les panneaux signalétiques, en général il n’y a pas trop de déchets ni de vandalismes.
Relier directement notre quartier à ce vaste poumon vert est étudié mais il y a des obstacles, comme le chemin de fer, difficile à surmonter. La liaison naturelle passe donc par les Oblats. Une piste serait de passer au travers du domaine du Valdor. A suivre.
La Boverie est en train de se métamorphoser par de nombreux aménagements et créations : rénovation et remise en action de la tour cybernétique, agrandissement et modernisation du musée, lancement de la passerelle. Des travaux de 220.000 €.
Autour de l'Ascension, début mai, plusieurs jours de fête, entourant l'inauguration du musée, symboliseront le renouveau urbanistique et touristique de Liège.
Pourquoi du gravier sur les chemins, un choix peu pratique pour les vélos et pour les piétons ? Le mieux serait de la dolomie stabilisée, ce qui sera le cas, nous rassure t-il !
Une cartographie précise des arbres sera effectuée, avec pose de panneaux explicatifs, comme au Parc d’Avroy.
En 2017 : suite et fin des aménagements, curage, bordurage, égouttage des circuits d’eau et étangs, restauration des petits ouvrages d'art.
Une attention particulière sera portée à la gestion du dernier flux automobile existant, celui qui mènera vers le club nautique et le restaurant. Pour le reste, des placements de potelets empêcheront la circulation.
Le temps de l'échange
Pourquoi n’y a t-il pas d’autres espaces verts au Longdoz ?
Une telle réalisation nécessite
- des moyens financiers ; or le contexte budgétaire est délicat;
- une maitrise financière ; or de nombreux terrains en friche sont privés;
- des projets concrets : et pour l'instant, il n'y a pas de proposition qui tienne compte des éléments ci-dessus; si en 2021, le tram est effectivement opérationnel, le terminus du bus 4 sur l’assiette du chemin de fer sera inutile. On pourrait y imaginer quelque chose, puisqu’il y a déjà une amorce de plaine de jeux.
Toutefois et sans oublier d’être ambitieux, il y aussi des actions plus modestes qui contribuent à embellir et rendre plus agréable le quartier : l'appel annuel à projets « propreté », le concours de façades fleuries, le nettoyage des abords des maisons ; c’est l’indispensable contribution du citoyen.
Là, je le rejoins tout-à-fait ! Sur ce site, j'ai abordé plusieurs fois la question de la propreté publique, en insistant sur les progrès réalisés ces dernières années. Pour moi, la Ville fait sa part, à nous de jouer notre rôle, y compris - même si ce n'est pas évident - avec un certain interventionnisme à l'égard de nos semblables. D'expérience, il vaut mieux utiliser l'humour que l'affrontement !
On envisage un prescrit urbanistique qui imposerait la composante Nature dans toute nouvelle construction, comme une toiture intelligemment végétalisée ( n'importe quelle plante ne convient pas)
Le PCDN englobe des fascines végétalisées, càd la réalisation de sites de reproduction verdoyants pour les poissons le long de la Dérivation. Si la RW donne son accord, ce sera fait.
De la nature, on passe à l’habitat
Certains de nos membres qui vivent dans des impasses connaissent des difficultés à entretenir leur environnement ou sécuriser les équipements (eau, électricité) qui alimentent leurs maisons. Le problème, répond l'Echevin, est de différencier les impasses, càd des rues sans issue qui dépendent du domaine public et donc de l’administration communale et les cours qui constituent un espace privé dont les seuls propriétaires doivent assurer la responsabilité (sécurité, raccordements, impétrants etc).
La législation est obsolète, reconnaît A.Schroyen, puisque elle fut souvent prévue à l'origine pour un seul proprio/patron qui louait les maisons à ses ouvriers et ne convient donc plus à la situation actuelle, càd l'occupation par divers propriétaires. Les questions de sécurité ne peuvent donc pas être résolues par la Ville mais par les propriétaires qui, malheureusement, ne sont pas organisés dans une gestion de co-propriété, comme dans un building. Il conviendrait qu'il fasse une convention, même temporaire, sur la gestion du problème qu'ils souhaitent résoudre pour se présenter d'une seule voix dans les négociations avec les firmes ou la Ville.
Le Ravel - Qui est responsable de sa propreté ?
En principe, l’entretien dépend de la RW et la Ville ne vient que compenser des lacunes. Oui, les poubelles sont rares mais elles ne sont placées que là où leur vidange est facile.
En fait, elles ne devraient servir que ponctuellement, l’idéal étant comme dans les montagnes en Suisse où chacun ramène ses déchets chez lui …. J’avoue que l’idée me laisse rêveuse quand on sait, ce que l’Echevin évoque d’ailleurs, que le Liégeois peut déposer sa canette vide et son emballage sur le banc qu’il quitte, à moins d’1m d’une poubelle disponible. Question d’éducation dit-il, de prévention et de répression qui s’exercent tour à tour sur les divers quartiers. Mais opération sans cesse à remettre sur le métier !
NDLR : La question des poubelles publiques, c'est comme le tonneau des Danaïdes, ou plutôt l'inverse: alors que les malheureuses soeurs s'efforçaient sans cesse de remplir un tonneau percé qui se vidait donc au fur et à mesure malgré leurs efforts, la Ville (et les citoyens consciencieux) s'efforcent de vider des poubelles qui se remplissent sans cesse de tout et n'importe quoi et donc débordent !
Pourquoi pas de consignes sur les canettes ?
Pour éviter que les sacs bleus ne soient déchirés pour les récupérer. Déchiquetés, ouverts à tout vent, ils seraient laissés en plan sur la rue. On a déjà les pêcheurs de bouteilles consignées qui enlèvent le cercle de caoutchouc pour avoir plus facilement accès à leur butin !
Le système de tri est rappelé avec le rythme, les catégories et les horaires. En été, il faut déposer ses sacs après la nuit tombée pour ne pas gâcher la vue et compliquer les déplacements des piétons.
L’Echevin encourage l’usage des conteneurs pour déchets compostables, même s’il est évident que cette multitude de sacs, caisses en carton et conteneur est difficile à gérer dans les petits logements ou les appartements.
Après le passage d'une récolte mensuelle à une récolte trimestrielle, A.Schroyen annonce la disparition à moyen terme du ramassage des encombrants au profit des parcs à conteneurs ou d'un appel à la Ressourcerie, système gratuit qui vient à domicile (04 220 2000 pour fixer un rendez-vous ou http://www.ressourcerieliege.be/ .
Certes, ils ne monteront pas dans les étages pour aller chercher la caisse de vaisselle ou l’armoire. Mais actuellement, pour déposer ces objets sur les trottoirs en vue du ramassage des encombrants, les personnes âgées ou handicapées doivent déjà bénéficier d’une aide de proches.
Que fait la Ville contre les espèces invasives, comme les bernaches qui squattent en masse et polluent les pelouses de la Boverie et de l’Héliport ?
C’est un problème difficile. La seule façon de les limiter, c'est de stériliser les œufs dans les nids sans les endommager (avec une longue aiguille) sinon la femelle en pond d’autres. Travail de bénédictin, donc.
Pour les castors, c'est encore plus compliqué puisque c’est une espèce protégée. Tout ce qu’on peut faire, c’est entourer de grillages la bases des arbres - comme à la Boverie le long de la Dérivation.
Je fais remarquer qu’il a fallu plusieurs années pour que ces espèces deviennent si nombreuses et que la réaction ne fut peut-être pas jugée prioritaire. Sans doute avait-on d'autres chats (sauvages) à fouetter !
L'Echevin et M.Gervalle nous quittent après plus d'une heure et demi passée en notre compagnie et à notre disposition. En ancien prof, rompu à l'exercice pédagogique, Monsieur Schroyen a fait preuve de clarté et de patience, voire d'humour.
On les remercie chaleureusement de ce moment "citoyen" qui nous a permis, après Monsieur Firket, de compléter nos infos et donc de fonder nos jugements sur des bases plus solides et plus exactes.
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