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La séance du 12 juillet 2006

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Ce mercredi de vacances, des affiches disposées dans le quartier nous invitaient à rejoindre la maison de la métallurgie pour une réunion d'information et de consultation sur le projet MédiaCité.

NDLR: Contact avait été pris avec Pierre Grivegnée de Wilhelm&Co pour obtenir des illustrations. Sans nouvelles un mois plus tard, j'insère donc les photos que j'ai prises à l'Expo "Liège: une ville à venir".

Pourquoi cette séance ? On sait en effet que le PU d'urbanisme a été accordé au printemps et les riverains ont constaté, par bruits et charrois, que des travaux ont débuté.
En fait le promoteur doit introduire une demande de permis modifié car l'arrivée de la RTBF, qui occupera un terrain plus grand que prévu, a entraîné quelques changements dans les localisations des constructions et la distribution de l'espace. Ces changements nécessitant une nouvelle demande obligent, ipso facto, à une nouvelle consultation publique pour un recueil de remarques qui seront transmises pour une nouvelle étude d'incidences, avec prise en compte de ces remarques et communication des résultats au promoteur. Celui-ci étant peut-être amené à de nécessaires réajustements.
Quant aux travaux actuels, ils visent à assainir l'ancien site industriel, qui renferme dans son sol des substances toxiques.
On le voit, le carrousel est reparti, ce qui doit satisfaire le démocrate puisque, dans la forme au moins, le citoyen a l'occasion de s'exprimer et peut espérer que ses réflexions ne tomberont pas aux oubliettes (voir § suivant, la procédure).

La séance, présidée par Pierre Grivegnée, a duré les deux heures prévues, précédées et suivies par une distribution de boissons et sandwichs, bienvenus en cette fin de (fort chaude) journée.
Ce serait fastidieux de reprendre l'ensemble des explications, encore plus les questions-réponses parfois fort égocentristes (normal ! les miennes l'étaient aussi mais ne concernent donc pas tous les lecteurs !).
Essayons de dégager l'essentiel, en y intégrant aussi les informations issues du Q-R quand elles intéressent tout le monde.
Quand les modifications seront le résultat de la 1ère étude d'incidences, on le signalera par un EDI.
Si, de la lecture ci-dessous, des réflexions, questions, suggestions vous viennent, utilisez le délai mis à notre disposition pour les communiquer , avant le 28 août
- soit à Wilhelm&Co R. du Châtelain 32, 1050 Bx - Tél.02/646 03 40 - Fax : 02/627 19 00 E-Mail : wilco@wilco.be Web : www.wilhelmandco.be
- soit à Willy Demeyer, bourgmestre, Hôtel de ville, Place du Marché, 4000 Liège
Que retenir ?
- La RTBF, qui s'installe en front de la Dérivation, juste à côté du Musée de la Métallurgie, s'étalera donc plus loin que prévu vers la gauche (quand on regarde le projet de l'autre côté de l'eau).
Ce qui a entraîné
1. la disparition de l'hôtel, qui devait se trouver également en front d'eau;
2. la diminution de la capacité ( toujours 16 salles mais 3200 places au lieu de 4200) et la réorientation des cinémas;
3. le remodelage de la place donnant accès à la Cité des Médias toujours par le front d'eau.
La RTBF, qui s'inscrit dans le planning d'ensemble, mettra en oeuvre ses procédures propres de demandes de permis et d'appels d'offres puisqu'il s'agit d'un service public.
- La Patinoire, initialement prévue à l'arrière de la partie Média, à un endroit où elle semblait un peu isolée, a été déplacée sur la rue Armand Stouls, derrière les cinémas. De dimensions olympiques, elle servira uniquement à des activités de glisse: ccompétitions de patinage sportif ou artistique, matchs de hockey sur glace et spectacles "on ice". Pas de quoi faire un Forest National liégeois, donc. Pour cela, d'autres projets sont en préparation ailleurs, dit P.Grivegnée.
Si la patinoire est un investissement de la Ville, elle bénéficiera des infrastructures mises en place par le promoteur, telles que voies d'accès, parkings, etc.
- Certains quais de déchargement ont changé de place. Il y en aura 4: l'un sur la rue Libotte, un sur la rue d'Harscamp près de la Poste, un au début de la rue A.Stouls, face à l'ESAS et enfin un dans la rue Latour. Ce dernier ne fait évidemment pas l'affaire des riverains. La rue ne mesurant que 8m de large, les manoeuvres, le charroi et les odeurs de diesel ne passeront pas inaperçues. Même si, comme le soulignait P.Grivegnée, la situation n'était pas plus agréable du temps de l'usine, les architectes cherchent une solution plus acceptable, peut-être en remontant jusqu'au tournant de la rue Latour et de la rue d'Harscamp.
 - La place Henriette Brenu ne sera pas couverte par une "casquette" comme prévu auparavant (EDI), les riverains ayant été unanimement opposés à cette idée. On retravaille dès lors sur une verrière beaucoup plus discrète ainsi que, peut-être, une plate-forme de type "verte", donc gazonnée qui surplomberait une rangée d'Horeca pour donner de la vie à la place.
- Le dancing n'est plus dans les plans. Inutile de dire que l'on s'en réjouit ! Les nuisances de ce type d'établissements ne sont plus à démontrer et le commissariat du quartier doit partager notre joie.
- Les parkings passent de 4 à 3 niveaux mais augmentent leur surperficie pour garder le même nombre de places. Cette mesure éviterait de creuser dans le socle rocheux. (EDI). 3 accès sont prévus pour les parkings: rue A.Stouls, rue Latour et rue d'Harscamp orientée vers la Poste. Les parkings seront organisés de façon à supprimer les voitures ventouses et à privilégier les clients, pour lesquels ils seront gratuits. Pour éviter des nuisances nocturnes, seules les sorties rue A.Stouls, en direction de la Dérivation, seraient ouvertes après minuit (EDI)
- La jonction entre le centre commercial et la Cité des Médias sera ouverte jour et nuit aux piétons et vélos et réalisée dans un matériau totalement transparent pour assurer la visibilité à l'intérieur mais aussi la perspective sur la suite de la rue. (EDI). Ce point restant le plus controversé, on en reparlera dans une page spéciale. Le mall qui relie la CdM à la rue Grétry en traversant le centre commercial, restera ouvert jusqu'à la fin des cinémas; il s'agit en effet de permettre l'évacuation piétonne, notamment vers les arrêts des bus.
- Les façades à rue, auparavant grands blocs compacts de béton, ont été revues (EDI): dorénavant coupées en morceaux de tailles différentes, elles seront décorées de flashs de couleurs et d'ouvertures variées. L'ensemble doit être un bâtiment "phare", nous dit-on, où le design interviendra.
- Sur une partie du terrain Belgacom s'élèveront des studios de production tandis que des bâtiments actuels, rachetés, devraient abrîter une "pépinière" d'activités autour des Médias.
_ Les accès au centre "commerces et loisirs" proprement dit restent très limités, comme dans la première version: 2 sur la rue Grétry, l'une élargie en face du Delhaize, l'autre sur la place H.Brenu. A l'arrière, une par le Mall. Donc plus d'entrée par la Poste.
- Le terminus du 4 est prévu sur l'ancienne assiette du chemin de fer. On s'interroge sur le maintien de ce terminus dont la nécessité devrait être réétudiée. Ne serait-il pas plus utile à la gare des Guillemins ? Le terrain à l'arrière reste normalement affecté à un espace ludique pour les jeunes, qui devrait être à la fois à l'abri des intempéries et ouvert mais aussi relié à la rue Grétry pour éviter le cul de sac. On le souhaite aussi arboré ou verduré car notre quartier à haute densité de population bénéficie peu d'espaces verts (EDI). On reparle alors de la fameuse jonction Guillemins-MédiaCité dont deux versions circulent, celle de la compagnie TGV et celle de la Ville. Sous une forme plus ou moins spectaculaire, l'idée principale demeure de permettre une liaison aisée pour les piétons et vélos entre les deux pôles. Des écoles d'architecture sont en train de plancher sur des plans concrets Boverie -Médiacité, nous dit M.Bricteux, du service de M.Gomez (Ville-Urbanisme).
- Le centre commercial abritera quels commerces ? Bonne question ! Les négociations sont en cours, nous dit-on, il ne s'agit pas de les déforcer. Un seul nom : "Saturne", grand de l'électro, dans l'orbite de Média Markt + deux pistes : 1 grosse enseigne anglo-saxonne et 1 espagnole. On n'en saura pas plus.
Quelles inquiétudes, quelques questions et quelques réponses, en bref
Trafic et engorgement ? La capacité des voiries a été étudiée suite à l'EDI, pas de problème particulier à prévoir. Le Longdoz ne vivra pas ce qui se passe aux alentours de Kinépolis, nous assure t-on .
Résistance du Pont de Huy (qui tient par la rouille NDLR), mise à double sens ? Le promoteur s'occupe de son environnement immédiat, échange ausi avec le TEC mais ne peut prendre en charge toutes les voies du quartier -> wait&see.
Accès des habitants de la résidence à mobilité réduite à la galerie ? Disparition des ascenseurs au profit des trasnlators? Trajet sous-terrain long et insécurisant à travers les parkings pour rejoindre l'entrée commerciale depuis l'arrivée des ascenseurs des résidences ? Des pistes sont étudiées pour diminuer la distance ou autoriser un autre accès réservé aux résidents. Des ascenseurs resteront en fonction. Une adresse pour des pistes sur ce sujet est citée par Serge Floëge, le président du CdeQ http://www.passe-muraille.be/index.html, une association qui travaille à l'exercice citoyen des personnes handicapées.
Les eaux pluviales envahiront-elles les égoûts avoisinants ? Non, permission est accordée de rejeter dans la Dérivation + construction de bassins d'orages.
Y a t-il qqchose de prévu pour les visiteurs du Musée de la Métallurgie: parking des autocars, arrêt pour pose et reprise ? Bonne remarque : On réfléchit.
Quels risques pour le sous-sol avec le pompage des poches d'eau avant le placement des caissons parkings (voir nos craintes ici) Des états de lieu ont déjà été effectués chez les riverains immédiats. On l'étendra à la rue de Seraing et - si nécessaire - chez d'autres habitants proches (début Quai orban par exemple). Normalement les experts ne craignent aucun dégat au-delà de 50m. Pour le charroi pendant les travaux, il ne doit pas représenter un danger pour les petites rues pavées.
Le rapport de la CCAT avait pointé, notamment, un aspect massif et monotone des façades bétonnées.
Le nouveau projet met l'accent sur la variété des matériaux comme en témoignent les deux clichés ci-dessus : la vue futuriste du site la nuit et les façades côté rue A.Stouls avec la légende (agrandie) des pierres utilisées.